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#1 11-10-2010 13:50:33

Alphonse
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L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

Le SYNDICAT NATIONAL DE L’EDITION PHONOGRAPHIQUE VOUS PROPOSE SON RAPPORT 2009.
Pas une ligne sur la musique en licence ouverte.
Les pirates sont des voyous....
Il reste du boulot.
Voici les grandes lignes, synthétisées par votre serviteur :

intro: la loi création et internet n'est pas liberticide, elle s’attache à la sauvegarde de la création culturelle ou même de la liberté d’entreprendre. Par contre, les internautes " se livrent, par pur effet d’aubaine et avec une bonne dose d’hypocrisie, aux échanges illicites de fichiers musicaux sur la toile "

LE MARCHE 2009 EN FRANCE :

Une baisse du marché physique moins forte que celle des années précédentes seulement -3.2% pour les ventes des éditeurs de CD/DVD musicaux soit 512 millions d'euros. Cela est surtout lié à la progression des ventes de video.

Le marché numérique se restructure :

Hausse du téléchargement internet (+56 %), grosse baisse des sites de téléphonie mobile (-41 %) et fort développement des revenus issus du streaming (x2.4).
En 2009, les ventes numériques représentent 12.9 % du chiffre d’affaires
des éditeurs phonographiques soit 75.8 millions d'euros.

La hausse des droits voisins et autres revenus ne compense pas la perte de chiffre d’affaires.
Ceux-ci représentent 12% du revenu des producteurs (contre 84% pour les ventes physiques et numériques).
Entre 2002 et 2009, le chiffre d’affaires des producteurs phonographiques a perdu 714 millions d’euros passant de 1 302 à 580 millions d’euros (-55 %). Dans le même temps, les autres revenus n’ont gagné que 26.5 millions d’euros dont 19.7 millions d’euros pour les droits voisins et +6.8 millions d’euros pour les revenus du merchandising et les droits de synchronisation.

PANORAMA SUR 8 ANS DE PRODUCTION EN QUELQUES CHIFFRES
(qui proviennent des sociétés EMI Music France, SONY Music Entertainment, UNIVERSAL Music France et WARNER Music France).
Baisse de 62 % du nombre d’albums commercialisés, C'EST À DIRE : 2 535 albums commercialisés en 2002 et 973 en 2009 soit une baisse de
62 %.
Même chose pour les albums francophones : 531 albums commercialisés en 2002 et seulement 205 en 2009.
Idem pour les singles.

Les investissements marketing et promotion ont chuté de 56 %
Et attention : 70 nouvelles signatures d’artistes en 2009 pour 88 contrats rendus : un déficit de 18 artistes qui s’ajoute au déficit de 15 artistes.

MESURES ATTENDUES POUR 2010 :
Hadopi
No comment
Carte musique pour les 12/25 ans
La « carte musique » pré-payée, limitée à 50 euros par an dont 25 euros pris en charge par l’Etat)
Placement des produits :
Le CSA a accepté cette mesure en février 2010. C'est " le placement effectué à titre payant, c’est-à-dire la fourniture, formalisée par un contrat, de biens ou de services dont la marque est identifiable au sein du programme ".
Par exemple : " Oh Sandy, je suis si triste d'avoir été largué par Pamela.
- Ne t'inquiète pas Jason, écoutes plutôt cet excellent album de Trois p'tits points sorti chez RSR, il va te remonter le moral. "
Le placement de produit est autorisé dans leurs œuvres cinématographiques, les fictions audiovisuelles et les vidéomusiques, sauf lorsqu’elles sont destinées aux enfants.
Le crédit d’impôt pour les dépenses de production phonographique est prolongée jusqu'en 2013.
Il est égal à 20 % de certaines dépenses éligibles qui relèvent des deux catégories suivantes:
Les frais de production d’enregistrements phonographiques ou vidéographiques,
Les frais de développement de productions phonographiques ou vidéographiques.
Youpi.

LA PIRATERIE : DES CONSEQUENCES TRES PREJUDICIABLES POUR LES INDUSTRIES DE CONTENU EN EUROPE.
Des pertes de revenus conséquentes et des milliers d’emplois perdus.
D'après une étude menée par Tera Consultantdont la méthodologie n'est pas décrite, l’impact de la piraterie sur les industries de l’entertainment induirait une baisse de 20 % du chiffre d’affaires en 4 ans pour le France.
La perte totale de chiffre d’affaires pour ces industries (musique + cinéma + séries TV) serait de 5.34 milliards d’euros en 4 ans  (2004/2008).
Entre 2004 et 2008, Tera Consultants estime que 134 000 emplois ont été
perdus dont près de 20 000 en France.
C'est horrible.
Mais j'aimerais savoir comment cette étude a été menée.
Curieux, dans tous les autres points, ils expliquent leur méthodologie, le panel choisi, la durée de l'étude... Pas ici

LA CONSOMMATION DE MUSIQUE DIGITALE
Quelles sont les habitudes de consommation de musique digitale ?
En 2009, les ventes légales de musique numérique ont représenté 27 % des ventes mondiales.
Seuls les Etats Unis ont une part de marché numérique supérieure à celle du physique.
Le téléchargement à la carte est le modèle le plus répandu, iTunes en étant le principal acteur avec plus de 100 millions de comptes dans 23 pays et plus de 10 milliards de titres vendus depuis son lancement. L'abonnement est plus plébiscité aux États-Unis.
Une consommation de musique numérique de plus en plus nomade grâce à l’explosion des Smart-phones.
Le développement des services d’écoute de musique à la demande.
La musique de plus en plus regardée.

En France, une étude a été réalisée par Médiamétrie NetRatings pour le SNEP pendant la durée du mois de février 2010 sur les usages des internautes en matière de consommation de musique. Cette étude a consisté à suivre pendant un mois les comportements d’un
panel de 37 695 internautes représentatifs de la population d’internautes en France. Elle a permis d’analyser les audiences et les duplications entre les différents sites musicaux.
Streaming : 49% (Deezer en tête)
Radio/streaming audio : 24%
Téléchargement illégal : 16%
Téléchargement légal : 8 %.
Les pratiques sont multiples et croisées.

Myspace régresse, Facebook explose.
Youtube profite (Elle revendique un milliard de vidéos vues par jour dans le monde dont 15 % monétisées).


Distribution de musique enregistrée en France
.
Etude fondée uniquement sur les ventes des maisons de disques aux enseignes de la distribution. Il ne s’agit donc pas des ventes détail aux
consommateurs.
En 2009, les grandes enseignes spécialisées ont nettement renforcé leur position de circuit leader dans la distribution du disque avec une part de marché de 54.6 % par rapport aux grandes surfaces alimentaires, aux grossistes et aux indépendants.
Au sein de la distribution spécialisée, si la FNAC représente plus de la moitié du chiffre d’affaires (51.2 %) viennent ensuite les Espaces Culturels Leclerc (17.1 %), Starter (14.7 %), Virgin Mégastore (14.4 %) et MediaSaturn (2.7 %).

RADIO :
En dix ans, l’audience des radios musicales a baissé passant de 53.8 % en 2000 à 41.6 % d’audience cumulée en 2010. (vagues janviers/mars). Seules Fun Radio, Skyrock, RTL 2 et RFM ont légèrement augmenté.

La radio la plus éclectique est FIP (tiens donc) avec 29 013 titres différents diffusés.
L'artiste le plus diffusé est Black Eyed Peas (Polydor/Universal) avec 40 994 diffusions pour 31 titres différents, sachant qu'un seul de ses titres :  « I gotta feeling » a été diffusé 17963 fois en 2009, le hissant également numéro 1 du classement général.
Par contre, la part des diffusions consacrées aux nouveautés est en baisse: 57.3 % en 2009 contre 58.8 % en 2008.
Quant aux quotas de nouveaux talents et de nouveautés, on observe une très forte rotation sur un nombre restreint de titres
En 2009, la durée de vie moyenne d’un titre en programmation varie de
12.7 à 16.1 semaines selon les radios (3 à 4 mois).

TELEVISION :
Une baisse de 32 % en moyenne entre 2000 et 2008... et de 50 % aux heures de grande écoute.
Le taux de musicalité des chaînes hertziennes généraliste est faible.
TF1, France 2, France 3, Canal + et France 5 / Arte ne consacrent en moyenne que 1.32 % de leur temps d’antenne à la diffusion de concerts, prestations de plateaux et vidéomusiques.

Pour la suite (marché mondial, titres les plus diffusés...), les détails, je vous laisse lire le rapport entier.


Allons voir si les autres rêvent encore...
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#2 11-10-2010 19:35:44

dj3c1t
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Re : L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

intro: la loi création et internet n'est pas liberticide

déjà rien qu'àprès avoir lu ça, je me suis dit "ah ok". ^^


dead ?

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#3 11-10-2010 21:05:33

Alphonse
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Re : L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

idem...


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#4 11-10-2010 22:20:56

dj3c1t
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Re : L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

par contre, ça les empèche pas de parler des TPP lol

hum
curieux aussi, leur étude sur "l’impact de la piraterie sur les industries de l’entertainment", qui conclue bien sûr à des pertes terribles... sans empécher le rapport, un peu plus haut, de parler de "la progression des ventes de video".

mais ce qui m'intrigue le plus dans l'histoire, c'est cette affaire de carte musique "pour les 12 / 25 ans"

pourquoi d'abord cette carte devrait-elle être financée par l'état (autrement dit par nous) ?

et surtout, bon sang, pourquoi pour les 12 / 25 ans ?
ça a un méchant relant de stigmatisation.
parce que voyez-vous, les 12 / 25 ans, c'est EUX les pirates.

...
il est trop naze ce rapport.


dead ?

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#5 12-10-2010 12:12:50

Alphonse
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Re : L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

dj3c1t a écrit :

par contre, ça les empêche pas de parler des TPP lol

Bon, ce passage là, à but pédagogique n'est pas dans le pdf.
C'est d'ailleurs dommage !

dj3c1t a écrit :

mais ce qui m'intrigue le plus dans l'histoire, c'est cette affaire de carte musique "pour les 12 / 25 ans"

Je pense que c'est pour les éduquer, les mettre dès 12 ans sur le droit chemin.
Plus vieux, ils sont déjà perdus wink .
Et le coup de l'état qui paye pour le dernier single des black eyed peas, j'avoue que c'est moyen.

dj3c1t a écrit :

il est trop naze ce rapport.

il y a des trucs intéressants : la baisse du marketing sur les artistes, la diversités des radio en chute et un manque de volonté audiovisuelle...
Tout ce qui montre que la culture un tant soit peu ambitieuse a le vent en poupe...


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#6 12-10-2010 12:45:28

dj3c1t
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Re : L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

oui, j'ai généralisé un peu vite.
y'a effectivement des points interessants... même si leur interprétation reste délicate.

comme tu le remarques, y'a la baisse du marketing, mais aussi carrément la diminution des productions commercialisées par les maisons de disque (ce qui rejoint un peu la chute de la diversité en radio). Enfin d'une manière générale, ça sent l'essouflement. les majors produisent moins... et la distribution, dans le même temps, se "standardise" chez les grandes enseignes (Fnac & Co).

C'est fou comme la "culture" vue par le coté "marcher / consommateur" commence à sentir le renfermé en fin de vie.


dead ?

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#7 12-10-2010 14:02:14

Alphonse
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Re : L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

dj3c1t a écrit :

C'est fou comme la "culture" vue par le coté "marcher / consommateur" commence à sentir le renfermé en fin de vie.

Et ça, c'est intéressant !


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#8 12-10-2010 20:12:43

dj3c1t
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Re : L'économie de la production musicale 2010 par le SNEP

héhé
ok... pas si naze que ça ce rapport tongue


dead ?

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