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#76 14-12-2008 10:46:09

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

et pour la répartition ?

alors toi tu va dans la classe de MR MANGIN chez les CE1 et les autres avec M elle  delbosc , les CM2.

ok je sort....


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#77 11-01-2009 12:16:49

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Nine Inch Nails, gratuit et best-seller

« Ghosts I-IV », album sorti sous licence Creative Commons est en première place de la liste des meilleures ventes 2008 d’Amazon pour les albums au format mp3.

par Astrid Girardeau
source: http://www.ecrans.fr/Nine-Inch-Nails-gr … ,6052.html


Le géant de la vente en ligne Amazon a sorti la liste de ses meilleures ventes en ligne d’albums en format mp3. En tête de ce classement, on trouve Ghosts I-IV de Nine Inch Nails, un album de trente-six morceaux instrumentaux sorti sous licence Creative Commons BY-NC-SA.

Après avoir rompu en novembre 2007 avec leur maison de disque Interscope, une filiale d’Universal, le groupe de rock mené par Trent Reznor s’est tourné vers la distribution directe et uniquement en ligne, en donnant au choix à l’internaute une palette d’offres gratuite et payante. Parallèlement, le chanteur faisait savoir qu’il utilise fréquemment les sites de téléchargement illégal, multipliait les déclarations contre les éditeurs et appelait son public à pirater. Sorti en mars dernier, les neuf premiers titres de Ghost I-IV sont ainsi disponibles en téléchargement gratuit, et sans verrous numériques. La version complète est proposée à 5 dollars (4 euros) et, pour les fans, des éditions limitées, sont proposées entre 10 et 300 dollars.

Quelques mois après l’initiative de Radiohead, le lancement de Ghost I-IV a profité d’une critique favorable, d’un bon bouche à oreille, et probablement d’un public réceptif à ce titre d’offres. En une semaine seulement les ventes du disques avaient déjà atteint les 750 000 unités et rapporté 1,6 million de dollars (environ 1 million d’euros). Les pré-commandes des éditions collector à 300 dollars étaient elles épuisées au bout de trois jours.

Sur son site, Creative Commons se réjouit de l’arrivée en tête de l’album dans les ventes d’Amazon. « Les fans de NIN auraient pu aller sur n’importe-quel réseau de partage de fichiers et télécharger l’ensemble de l’album légalement. Beaucoup l’ont fait, des milliers vont continuer à le faire. Alors, pourquoi les fans se donneraient la peine d’acheter des fichiers identiques à ceux disponible sur les réseaux de partage ? », s’interroge ainsi Fred Benenson. Selon lui, une explication possible est « la commodité et la facilité » d’achat proposées par NIN et Amazon. Et une autre « que les fans ont compris qu’en achetant les mp3 ils soutenaient directement la musique et la carrière d’un artiste qu’ils aiment. »

Benenson poursuit : « la prochaine fois que quelqu’un essaie de vous convaincre que la libération de la musique sous CC cannibalise les ventes numériques, rappelez-vous que Ghosts I-IV a éclaté cette règle. »

Contrairement à Radiohead, NIN a choisi de poursuivre ce mode de distribution pour ses albums suivants. En mai dernier, « pour remercier les fans de leur soutien continu », il livrait ainsi son dernier opus, The Slip, toujours sous licence CC.

edit:

NIN offre à ses fans plus de 450 Giga de concert videos via le protocole torrent....

frc_sa-779112.jpg


source : http://www.nin.com
1.7.09: your gift!
The internet is full of surprises these days.
I was contacted by a mysterious, shadowy group of subversives who SOMEHOW managed to film a substantial amount (over 400 GB!) of raw, unedited HD footage from three separate complete shows of our Lights in the Sky tour. Security must have been lacking at these shows because the quality of the footage is excellent.

If any of you could find a LINK to that footage I'll bet some enterprising fans could assemble something pretty cool.

Oh yeah, you didn't hear this from me.


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#78 13-01-2009 13:35:04

niacks
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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

yes, merci collegue de faire suivre l'info jusqu'içi... j'avais vu que la meilleure vente 2008 chez amazon est donc NIN !!! Et c'est donc du Creative Commons.


Enjoy
Et la bonne année à tous!
niacks

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#79 24-01-2009 10:01:28

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Hadopi-UFC et laurent P....

Création et Internet : Interview Édouard Barreiro (  Chargé de mission TIC (Technologies de l’Information et la Communication) et Commerce à l'UFC-Que Choisir)
Rédigé par Marc Rees le 23 janvier 2009 - PC impact

Pour l’intéressé, pas de doute : les conditions sont aujourd’hui telles que les fournisseurs d’accès à internet doivent revenir sur leur engagement dans la mission Olivennes. Le monsieur TIC de l’UFC-Que Choisir préconise également d’autres alternatives à la riposte graduée. Enfin, l'UFC fixe les conditions à son retour au sein de la Commission d'Albis, au moment même où les bénéficiaires de la rémunération pour copie privée souhaitent augmenter de 15% les barèmes de la "taxe".

Lire la suite


Et la réponse de laurent petitgirard, SACEM et la contre reaction....
ICI

assez interrèssant ,avec des explications, guerres de chiffre sur la répartition aux auteurs....
A noter que l' UFC que choisir milite pour  l' adoption d' une licence globale....


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#80 25-01-2009 21:34:38

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

L'ex-chanteur des Tears for Fears explique son choix des Creative Commons

source:FRAMABLOG

par Aka


Il y a ceux qui se morfondent à constater la crise actuelle de l’industrie musicale et qui croient naïvement que la loi Hadopi[1] va résoudre leurs problèmes. Et puis il y a les autres, comme le chanteur Curt Smith, qui nous explique calmement et sereinement en quoi les licences Creative Commons sont un choix contemporain simple et pertinent, pour ne pas dire « naturel », quand on souhaite autoriser la diffusion de sa musique sous certaines condition (ici la non exploitation commerciale).

.curt-smith-official_cc-by_s.jpg

Curt Smith (à ne pas confondre avec Robert Smith) ne vous dira peut-être rien, mais certains vieux (comme moi) se souviennent de son groupe Tears for Fears dont les quelques chansons suivantes bercèrent la jeunesse new wave des années quatre-vingts : Mad Word, Change, Shout ou encore Sowing the seeds of love.

Depuis Curt Smith[2] poursuit une carrière solo et a donc placé son dernier album Halfway, pleased sous licence Creative Commons By-Nc-Sa. Il s’en explique dans cette interview vidéo donnée le mois de novembre dernier sur le site de Dave Harris RetroRewind. La clarté de ses propos associée au climat tendu que fait régner la « menace Hadopi » nous ont donné envie de faire acte de résistance et de subversion en traduisant et sous-titrant[3] ci-dessous le début de l’entretien.


<embed src="http://blip.tv/play/xGPon2yByS0" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="350" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true"></embed>


La vidéo au format OGG à télécharger (24 Mo)

Notes

[1] La loi Hadopi, rebaptisée « Création et Internet », devrait arriver à l’Assemblée nationale fin février. Nous vous suggérons deux sites pour suivre son hacktualité et mieux en décrypter ses tenants et aboutissants : La Quadrature du Net et Numerama.

[2] Crédit Photo : Curt Smith Official (Creative Commons By)

[3] Remerciements Framalang : Olivier pour la transcription, Don Rico pour la traduction, Xavier pour le sous-titrage et Yostral pour le montage final (sacré travail d’équipe !)


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#81 26-01-2009 07:34:54

lsotis
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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

pinaise, moi qui ai tous les albums de Tears For Fears (ça vous étonne ?), ben je savais même pas que Curt Smith avait continué une carrière solo !

Merci pour ces news en tout cas, bien intéressant tout ça !

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#82 03-02-2009 11:57:17

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Quand La acem analyse l' accord avec daylimotion

Info : eisse sur le forum de dogmazic....

Des principes à la réalité

Grand écho a été donné à la signature de l'accord Sacem-Dailymotion. Les
dirigeants de ce site ont opportunément souligné leur volonté de respecter
les auteurs alors que les responsables politiques y ont vu "la preuve
qu'Internet peut constituer un réseau de distribution privilégié des oeuvres
culturelles parfaitement compatible avec les droits des artistes et des
entreprises qui les soutiennent".

Nous saluons naturellement cet événement qui marque, au terme d'une longue
et difficile négociation, la première concrétisation d'une licence avec un
exploitant de ce type. Mon devoir est toutefois d'alerter les auteurs et
leurs éditeurs sur les espoirs démesurés que pourrait faire naître une telle
annonce. Car s'il est fondamental que soit défendu le principe du respect
du droit d'auteur, quel que soit le support, il convient parallèlement de
rappeler que les recettes publicitaires de ce site de partage français
resteront limitées comme le démontre l'expérience acquise avec Deezer dont
les ressources sont extrêmement faibles en comparaison de celles constatées
à la radio ou à la télévision. Le résultat est sans appel, les sommes issues
de ces contrats ne représenteront dans un futur proche que quelques
centaines de milliers d'euros, alors que les oeuvres de notre répertoire qui
seront écoutées ou visionnées se compteront par milliards. De tels montants
ne peuvent permettre de couvrir le simple coût de l'analyse détaillée des
programmes de ces diffuseurs ni, en tout état de cause, représenter plus de
quelques dix millièmes d'euros par oeuvre. Cela étant, il fallait signer ces
accords car nous ne pouvions pas laisser perdurer des zones de "non droit"
sur des sites très populaires qui, nous l'espérons, pourront bientôt
bénéfcier des recettes suffisantes pour leur permettre de perdurer et de se
développer.

Il importe donc de savoir qu'en dehors de quelques titres massivement vus ou
écoutés qui pourront faire l'objet d'une répartition individualisée, les
sommes perçues ne pourront être réparties qu'en fonction de méthodes basées
sur des paramètres analogiques. À titre d'exemple, le titre le plus apprécié
par les internautes sur Deezer au cours du premier semestre 2008 ne
rapportera que 146 euros... aux 24 ayants droit de cette oeuvre.

Mais si les accords signés ne doivent pas donner à nos sociétaires matière à
s'illusionner sur l'impact immédiat qu'ils auront sur leurs droits d'auteur,
ils ne doivent pas plus permettre à nos responsables politiques de les
considérer comme la solution définitive et globale devant assurer la
compensation des préjudices subis et la rémunération légitime des auteurs et
de leurs éditeurs sur Internet. Il est évident que cet objectif ne pourra
être atteins que si l'on décide enfin de faire participer financièrement les
fournisseurs d'accès à Internet qui depuis des années profitent directement
ou indirectement de la diffusion de musique sur leurs réseaux sans apporter
la moindre contribution. Pareille mesure nous paraît devoir être envisagée à
échéance rapprochée et au-delà même de l'adoption nécessaire de la loi
"Création et Internet" que nous souhaitons prochaine et suivie d'une mise
en oeuvre rapide et déterminée.

Laurent Petitgirard,
Président du Conseil d'administration de la Sacem, Membre de l'Institut

Janvier 2009


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#83 03-02-2009 13:14:08

Alphonse
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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

En résumé, les sites  de partage ne gagnent que très peu d'argent alors ils faut les faire payer plus !
Mais on les soutient.
Quel discours...


Allons voir si les autres rêvent encore...
http://www.troisptitspoints.net

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#84 03-02-2009 22:53:36

dj3c1t
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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

c'est finalement le même discourt qu'on retrouve un peu partout dans "l'industrie musicale", jusque dans les CGV d'un n-ieme site.zero qui prétend vendre de la musique "libre de droits". Cette idée que l'art, la culture ou l'information ne peuvent être que monayées. Doutez juste de cette idée et vous ne pouvez plus croire en ce genre de discourt. C'est l'idée qui est rabachée, à longueur de temps, sans jamais être dite explicitement, mais sur laquelle s'appuient toutes ces "belles" paroles.

par exemple, donc, les CGV de dreemloops disent :

2.1 L’acheteur est autorisé à utiliser les séquences sonores :

- pour la création de produits multimédia, de logiciels, de site web, de bannières ou spots publicitaires diffusés sur Internet, ou de jeux en ligne.

- dans le cadre d’une émission diffusée sur une web radio pour des jingles, musiques de fond, ou encore générique

- dans le cadre d’un usage journalistique : reportage, documentaire, etc

- dans le cadre de diffusion dans des lieux publics (ascenseurs, salles d’attente, magasins, restaurants, salons, conférences, bornes intéractives…) ou lors de spectacles vivants (théâtre, danse, pyrotechnie, etc.) ou encore dans le cadre de publicités locales (radio /tv)

- dans le cadre d’une utilisation privée (sonnerie de téléphone portable, répondeur, etc.)

donc ça, c'est ce que la personne qui achète un son sur ce site a le droit de faire.
seulement juste en dessous, on trouve:

2.2 L’acheteur et/ou utilisateur n’est pas autorisé à :
[...]
- Partager ou échanger ses séquences sonores avec un tiers non titulaire de la présente licence

dites-moi si je me plante, mais ça signifie donc qu'une fois le son acheté, je ne peux que l'écouter, tout seul, ou le faire écouter à des gens qui ont eux-même payé la licence. je sais pas vous, mais ça me semble pas mal en contradiction avec ce qui est "autorisé" plus haut.

à moins que...
à moins, donc, qu'on considère que tous les "échanges" cités plus hauts ne se fassent dans un cadre commercial. A partir de là, on pourrait imaginer (en se grillant quelques neurones) que les revenus de ces activités commerciales servent en partie à payer cette licence: la personne entend le son, mais en payant (le billet du spectacle, le prix du jeu vidéo, etc) et ainsi une partie de cet argent qui revient aux personnes qui ont acheté le son sert finalement à payer la licence. Donc les auditeurs finaux ont aussi, d'une certaine façon, payé la licence et tout va bien big_smile

je dis pas que c'est à ça qu'ils pensaient en rédigeant leurs foutus CGV, mais disons que c'est ce que ça m'a inspiré quand j'ai essayé d'y trouver un minimum de cohérence.

Donc : tout va bien... tant que tout est monetisé. Dès qu'un échange a lieu de façon absolument pas commerciale, ça fout le truc par terre.

Ben la réaction de LPG, là, c'est pareil. Quand il parle de faire banquer les FAI, il part du principe que tous les échanges culturaux sur Internet se font forcément dans un cadre commercial. Quid de l'internaute qui ne télécharge pas de façon illégale mais qui s'interresse au contenu libre ? Car si les FAI se retrouvent à devoir payer la SACEM, 'faut pas se leurrer : c'est l'abonné qui va payer.

Donc ce que me raconte LPG, là, c'est qu'une fois de plus, il voudrait que je file des thunes pour des trucs qui m'interessent pas.
comme pour la taxe sur les supports numériques, quoi.

... pfiouuuu
vivement qu'elle sombre pour de bon, cette "industrie musicale", et qu'elle nous lache un peu la grappe :roll:


dead ?

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#85 18-02-2009 21:32:04

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

via showbizz.net

Coldplay prévoit lancer un album enregistré en concert et l'offrir gratuitement au public qui assistera aux spectacles que le groupe présentera dans des stades en septembre.

«Ce que nous voulons faire, c'est de donner un disque en concert gratuitement», a dit le chanteur Chris Martin au journal britannique The Sun. La formation veut notamment faire une fleur à ses admirateurs qui doivent composer avec l'actuelle situation économique difficile.

«Nous donnons beaucoup de spectacles durant l'été et je crois que nous voudrions faire ça, en tenant compte de l'actuelle récession: enregistrer un disque en concert et l'offrir en cadeau», ajoute l'artiste.

«Nous tentons de voir aux détails. Évidemment, c'est un peu difficile en termes de contrats de disques mais ce serait super. C'est une façon de dire merci. La situation est dure et les gens paient cher pour des billets de spectacles», renchérit Martin.

«Nous essayons de trouver une façon de vous donner le disque lorsque vous remettrez votre billet à l'entrée de la salle. C'est serait si cool», conclut le chanteur.

En septembre prochain, notons que Coldplay se produira en Europe.

(sources: The Sun, NME.com)

l' initiative est sympa...mais cet article montre à quel point un artiste qui souhaite "donner" SA musique..ben il est assez emmerdé...
Dans ce systéme on veut..mais on peu pas....

allez coldplay, un album sous CC si vous ne pouvez pas  un live....


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#86 20-02-2009 21:09:21

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Pour sourire..ou pas...

source: Numerama

L'UMP accusée de contrefaçon par le groupe de rock MGMT !
Guillaume Champeau - publié le Jeudi 19 Février 2009 à 20h38



Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre demandera-t-il une commission d'enquête contre l'UMP ? Au moment où la majorité parlementaire s'apprête à débattre à l'Assemblée Nationale du projet de loi Création et Internet pour chasser les pirates sur la toile, l'UMP est elle-même accusée d'avoir violé les droits d'un groupe de rock américain sur Internet. Preuve que l'inadéquation du droit d'auteur à l'ère  numérique peut être très pénible, y compris pour ceux qui prétendent le défendre corps et âme.

Isabelle Wekstein, avocate du groupe MGMT (qui a signé la deuxième meilleure audience sur Last.fm en 2008), accuse le parti de Nicolas Sarkozy d'avoir diffusé sans autorisation une chanson du groupe de rock lors de deux meetings de l'UMP, et surtout de l'avoir enregistrée et diffusée sur Internet. Car si l'interprétation du titre lors du meeting ne nécessitait pas l'autorisation du groupe, l'enregistrement du meeting et sa diffusion sur Internet l'exigeaient. L'UMP a fixé la chanson sur un support vidéo qu'elle a ensuite diffusé sans autorisation ce qui, pour le code pénal, est une contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d'amende.

"Le titre 'Kids' du groupe MGMT, très populaire auprès des jeunes, a été utilisé par l'UMP lors du conseil national du 24 janvier et du premier déplacement du nouveau secrétaire général, Xavier Bertrand, le 25 janvier à Avrillé (Maine-et-Loire)", explique l'avocate à l'AFP. Ces meetings ayant été filmés, le titre a été reproduit "dans deux vidéos diffusées sur le site de l'UMP et une sur le site Dailymotion".

Spécialiste de la propriété intellectuelle, Me Wekstein regrette que "ceux qui préconisent la chasse aux internautes ne sont pas les plus respectueux du droit des artistes".

Elle raconte qu'elle a adressé plusieurs mises en demeure réclamant le retrait des vidéos et la paiement d'une indemnité, et que les vidéos ont été retirées au bout de trois semaines. L'UMP aurait pour le moment refusé, par son silence, toute indemnisation.

Et cette fois-ci,nous ne défendrons pas Frédéric Lefebvre.

Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour[url=http://www.numerama.com/magazine/12090-L-UMP-accusee-de-contrefacon-par-le-groupe-de-rock-MGMT.html]Numerama.com

[/url]


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#87 20-02-2009 22:26:17

Alphonse
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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

ah si, ça c'est drôle !


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#88 12-03-2009 11:14:38

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Un décryptage et analyse assez claire de la démarche de trent reznor

source: Framablog
http://www.framablog.org/index.php/post … economique
vous pouvez retrouvez la conférence en vidéo et sous titrée.


Trent Reznor et l’équation pour de futurs modèles économiques de la musique

Trent Reznor And The Formula For Future Music Business Models

Mike Masnick - 17 janvier 2008 - TechDirt
(Traduction Framalang : Don Rico, Joan, Yostral)

Je suis Mike Masnick, mon entreprise s’appelle Floor64. Voici notre site web : nous avons diverses activités, travaillons avec différentes entreprises, les aidons à comprendre les tendances des nouveaux médias sociaux et à établir un lien avec les communautés auxquelles elles s’adressent.

On me connaît surtout, quand on me connaît, pour TechDirt, le blog que nous publions sur Floor64. Voilà à quoi ça ressemble. Sur ce blog, j’aborde très souvent le sujet de l’industrie musicale et de l’industrie du disque, et j’ai notamment beaucoup écrit sur les initiatives de Trent Reznor et les modèles économiques qu’il applique et expérimente depuis quelque temps. Ces billets sont bien sûr à l’origine de cette intervention : « Pourquoi Trent Reznor et Nine Inch Nails représentent l’avenir de l’industrie musicale ».

Nous sommes un peu en retard car nous devions commencer à 11h45. Chez moi, en Californie, il est 2h45 du matin. Je souffre du décalage horaire, comme d’autres ici je pense, alors pour qu’on reste éveillés, je vais faire défiler que 280 diapos au cours de cette intervention, car je pense qu’en gardant un rythme soutenu on ne s’endormira pas trop vite. Mais pendant ces 280 diapos je vais quand même aborder quelques points importants sur les actions de Trent Reznor et expliquer pourquoi les modèles économiques qu’il expérimente représentent vraiment l’avenir de la musique.

Sans plus attendre, rentrons dans le vif du sujet.
Chapitre 1

Que ce soit volontaire ou pas, je n’en sais d’ailleurs rien, il semblerait que Trent Reznor ait découvert le secret d’un modèle économique efficace pour la musique. Ça commence par quelque chose de très simple : CwF, qui signifie « Créer un lien avec les fans ». Ajoutez-y une pincée de RtB : « Une Raison d’acheter ». Associez les deux, et vous obtenez un modèle économique. Ça parait très simple, et beaucoup pensent que ça n’a rien de sorcier. Mais le plus stupéfiant, c’est la difficulté qu’ont d’autres à combiner ces deux ingrédients afin de gagner de l’argent, alors que Trent Reznor, lui, s’en est sorti à merveille, à de nombreuses reprises, et de nombreuses façons.

Tout a commencé quand il était encore signé chez une major. Il a appliqué ce modèle de façon très intéressante sur l’album Year Zero, en 2007. Avant la sortie de l’album, il a établi un lien avec ses fans en organisant une sorte de chasse au trésor, ou un jeu de réalité virtuelle. Voici le dos du t-shirt qu’il portait pendant la tournée de 2007. Certaines lettres des noms de ville sont en surbrillance : en les isolant puis en les remettant dans l’ordre, on obtient la phrase « I am trying to believe ». Certains ont été assez futés pour assembler la phrase et y ajouter un « point com ». Puis ils sont allés sur le site « Iamtryingtobelieve.com » et se sont retrouvés dans un jeu de réalité virtuelle, qui était assez marrant. Voici qui a apporté un gros plus à l’expérience générale pour les fans et permis d’établir avec eux un lien qui allait au-delà de la seule musique.

Du coup, les fans étaient plus impliqués, motivés et impatients. Il est allé plus loin encore : vous approuverez ou pas, tout dépend de l’endroit où vous êtes assis dans la salle. Ça a mis en rogne la maison de disque de Reznor, parce qu’il s’est amusé à mettre de nouveaux morceaux sur des clés USB qu’il abandonnait ensuite par-terre dans les toilettes à chaque concert qu’il donnait. Les fans trouvaient ces clés USB dans les différentes salles de concert, les ramenaient chez eux, les branchaient sur leur ordinateur et y trouvaient de nouveaux morceaux de Nine Inch Nails, et bien sûr ils les partageaient.

De cette façon, le groupe a impliqué les fans, les a motivés et les a mis dans tous leurs états. Les seuls à ne pas avoir été ravis, c’était la RIAA, qui a envoyé des messages d’avertissement pour de la musique que Trent Reznor lui-même distribuait gratis. Ça, ce n’est pas un moyen d’établir un lien avec les fans, mais plutôt de se les mettre à dos.

Trent Reznor continuait donc à donner aux gens des raisons d’acheter alors qu’il refilait lui-même sa musique. Quand l’album est sorti, le CD changeait de couleur. On le mettait dans le lecteur, et en chauffant la couleur du disque changeait. C’est gadget, mais c’était assez sympa et ça donnait aux fans une raison d’acheter le CD, parce qu’on ne peut pas reproduire ça avec un MP3.

C’était un exemple simple datant de l’époque où il était encore sous contrat avec une major, mais passons au…
Chapitre 2

Après cet album, il n’avait plus de maison de disque, et a préféré voler de ses propres ailes, s’aventurant alors sur les terres soi-disant dévastées de l’industrie musicale d’aujourd’hui. Pourtant ça ne lui a pas posé problème, car il savait qu’en créant un lien avec les fans et en leur donnant une raison d’acheter il pouvait créer un modèle économique efficace. Il a donc commencé par l’album Ghosts I-IV, et il a créé des liens avec ses fans en leur offrant plusieurs choix, au lieu d’essayer de leur imposer une façon unique d’interagir avec sa musique. On avait différentes options, et il leur a donné une raison d’acheter en proposant une offre améliorée.

Je vais rapidement énumérer ces options. À la base, il y avait un téléchargement gratuit. L’album comptait 36 morceaux. On pouvait télécharger gratuitement les 9 premiers, et les 36 étaient sous licence Creative Commons, donc il était possible de les partager légalement. Bref, quand on voulait les télécharger gratuitement sur le site de NIN, on n’avait que les neuf premiers. Pour 5 dollars, on recevait les 36 morceaux et un fichier PDF de 40 pages. 5$ pour 36 morceaux, c’est beaucoup moins cher que le modèle d’iTunes à 1$ par chanson. Pour 10$, vous receviez une boîte avec deux CDs et un livret de 16 pages. 10 $ pour une boîte de 2 Cds, c’est pas mal. Mais ça, beaucoup d’autres le font, tout le monde applique ce principe de musique offerte et de vente de CDs à prix raisonnable sur le site.

Ce qui est intéressant, c’est ce qu’il a proposé en plus. Là, on commence par un coffret édition deluxe à 75 dollars, qui contenait tout un tas de choses. C’était une sorte de coffret, mais centré sur ce seul album et qui contenait un dvd et un disque blu-ray, un beau livret, le tout fourni dans une boîte sympa. 75$, bonne affaire pour des fans qui veulent vraiment soutenir Reznor. Mais le plus intéressant, c’était le coffret ultra deluxe édition limitée à 300 $.

Comme on le voit sur ce site, tous ont été vendus. Il y a tout un tas de suppléments dans ce coffret. Voici à quoi ça ressemblait.

Là encore, on trouve le contenu du coffret de base, plus d’autres trucs. Mais ce qui est vraiment important, c’est qu’il n’a été tiré qu’à 2500 exemplaires, et que tous étaient dédicacés par Trent Reznor. Le tout coûtait 300$, mais c’était exceptionnel, unique, et ça ajoutait de la valeur à la musique. Les 2500 ont été vendus, ce qui n’a rien d’étonnant. Mais ce qui est impressionnant, c’est la vitesse à laquelle ils sont partis. Moins de 30 heures. Faites le calcul : ça donne 750 000 dollars en 30 heures pour de la musique qu’il donnait gratuitement.

Rien que la première semaine, si l’on inclut les autres offres, ils ont encaissé 1,6 million de dollars, là encore pour de la musique qu’ils distribuaient gratuitement, sans label, mais c’était vraiment une façon de créer un lien avec les fans, de leur donner une raison d’acheter, et de trouver un modèle économique efficace. Même si c’était gratuit et qu’on pouvait tout télécharger légalement une fois les morceaux mis en ligne sur des sites de Torrent ou de partage de fichiers, voici ce qu’a publié Amazon la semaine dernière : la liste de leurs meilleures ventes d’albums au téléchargement en 2008, où Ghosts I-IV arrive en tête.

Donc, voici un album gratuit qui en une seule semaine a rapporté 1,6 million de dollars, et qui a continué à bien se vendre sur Amazon tout le reste de l’année. On se rend bien compte qu’ici, la question ce n’est pas le prix. Le fait que l’album soit disponible gratuitement ne signifie pas la fin du modèle économique, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Tant que l’on crée un lien avec les fans et qu’on leur donne une raison d’acheter, il y a de l’argent à se faire.
Chapitre 3

Dans cette série d’expériences, deux mois seulement après Ghosts I-IV est sorti The Slip, et cette fois-ci c’était complètement gratuit, il suffisait de donner son adresse e-mail et on pouvait le télécharger en entier. Un lien de plus avec les fans. Les téléchargements étaient de qualité, on avait le choix entre des versions MP3 ou lossless. Pas du tout le principe « on vous file gratis la version merdique, passez à la caisse pour une meilleure version ». Encore une fois, il a essayé d’innover pour créer un lien plus fort avec les fans.

Voici les données de TopSpin, qui fournissait l’infrastructure pour les téléchargements, et qui a créé ces cartes sympas sur Google Earth pour qu’on voit d’où tous les autres téléchargeaient. Pas forcément utile, mais c’était chouette, et ça contribuait à construire la communauté, à créer un lien avec les fans. En parallèle, le jour de la sortie de The Slip, ils ont publié la liste des concerts pour la tournée 2008. On pouvait donc télécharger la musique, l’écouter, et aussitôt acheter des places.

Bien entendu, Reznor et NIN on toujours veillé à ce qu’il y ait une raison d’acheter des billets : ils ne donnent pas de simples concerts, mais offrent un spectacle complet. Ils jouaient devant un grand écran et amenaient plein d’idées afin d’en faire une expérience passionnante pour les fans, et les fans en redemandent. Ils sont emballés à l’idée d’aller à ces concerts, et pas seulement parce qu’ils vont voir Trent Reznor jouer. Bien sûr, Reznor n’en faisait pas profiter que NIN. Il y avait des premières parties sur la tournée, et il a enregistré un disque samplé, téléchargeable gratuitement lui aussi, avec des fichiers de bonne qualité de morceaux des différents groupes qui jouaient en première partie, permettant ainsi aux fans de créer un lien et leur donnant des raisons d’acheter des places de concerts pour aller voir ces groupes s’ils leur plaisaient.

Là encore, même si l’album était gratuit, il a donné d’autres raisons d’acheter en pressant l’album sur CD et vinyl, avec un tas de contenu supplémentaire dans une édition limitée et numérotée. On en revient au procédé de Ghosts I-IV, avec des tas de suppléments. J’insiste sur ce point parce que c’est vraiment important.
Chapitre 4

On n’a parlé que de sortie d’album, mais ces règles ne s’appliquent pas seulement quand on sort un album. Il faut créer un lien avec les fans tout le temps, sans discontinuer. Voici le site Web de Reznor, où il a mis en place des tas d’idées intéressantes, et je vais passer vite dessus parce qu’il y a beaucoup de choses, mais le lien se crée en permanence. Quand on se connecte, on voit les nouveautés, et puis on trouve les fonctions habituelles : de la musique à écouter, des outils communautaires comme les forums, les tchats. Mais il y a aussi des éléments moins évidents. Par exemple ce flux de photos, qui proviennent de Flickr. Ces photos ne sont pas toutes des clichés du groupe prises par des pros, mais ceux que les fans mettent sur Flickr sont regroupés sur le site. Ainsi on peut voir ce que les autres voyaient aux concerts où vous êtes allés, ou à ceux que vous avez manqué.

Il offre aussi des fonds d’écran que l’on peut télécharger, sous licence Creative Commons. On peut les retoucher, et d’ailleurs vous remarquerez que les images d’illustration que j’utilise sont justement tirées de ces fonds d’écran, légèrement modifiés pour que ça rentre sur les diapos. Dans le même esprit que les photos Flickr, il y a les vidéos. En gros, les fans filment des vidéos avec leur téléphone mobile, les mettent en ligne sur YouTube, et elles sont toutes regroupées sur le site. Pas de problème de procès, pas d’avertissements, pas de réclamations de la part de YouTube, les vidéos servent juste à créer du lien avec les fans, à leur donner une raison d’acheter.

Sur le site, on peut aussi télécharger des fichiers bruts, et NIN encourage les fans à les remixer, à les écouter, à les noter, à les échanger, ce qui implique vraiment les fans.

Autres idées amusantes : des concours, par exemple des tickets cachés qu’il faut trouver sur le site, des coordonnées indiquant l’emplacement de places gratuites pour un concert que NIN donnait dans un tunnel d’égout à Los Angeles. Il a mis sur son site une enquête de 10 pages à remplir, ce qui a permis d’élaborer un profil complet de ses fans. Mais le plus intéressant, c’est le courriel qu’il a envoyé, assez long comme vous le voyez, qui a montré que Reznor est proche de ses fans, ce qui hélas est rare dans l’industrie musicale.
À suivre

Passons au dernier chapitre. Je l’intitule « À suivre » plutôt que « Dernier chapitre », parce que c’est loin d’être fini. Reznor continue en permanence à expérimenter de nouvelles idées. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai dû compléter cette intervention, en espérant qu’il allait calmer le rythme de ses expérimentations, parce que ça commençait à être dur de maintenir cette présentation à jour. Il a publié un billet sur son blog expliquant sur le ton de la plaisanterie avoir été contacté par un mystérieux groupe d’agitateurs qui avaient filmé trois concerts et mis en ligne les rushes, des rushes en haute définition. Il y en a pour 450 gigas de rushes. La plupart des disques durs n’ont pas une telle capacité, et ça m’étonnerait que beaucoup d’entre vous ici aient 450 Go sur votre portable. Et puis il y a les fournisseurs comme ComCast qui limitent la bande passante à 250 Go par mois, voire TimeWarner qui descend encore plus bas, à 5 Go par mois. Et voilà Reznor qui refile 450 Go de vidéo HD et déclare : « Je suis sûr que des fans entreprenants vont nous mitonner un truc sympa ». Ça c’est vraiment un super moyen de créer le lien avec les fans, de leur donner une raison d’acheter, et c’est ce qui donne le modèle économique.

On peut voir ça sous un autre angle : au lieu de signifier Connect with Fans, CtW pourrait être l’acronyme de Compete With Free (NdT : concurrencer le gratuit) et Rtb, au lieu de Reason to Buy, peut être l’abréviation de Retour au Business. Au lieu de se plaindre sans cesse du piratage et de diaboliser les nouvelles technologies, il vaut mieux s’efforcer de trouver un modèle économique qui fonctionne.

Ce qu’il faut retenir, c’est que ça fonctionne pour de bon, sans qu’il y ait besoin de recourir aux licences collectives, aux DRM ou aux procès. Techniquement parlant, et c’est ce qui agace certains, il n’y a pas besoin de recourir aux droits d’auteur pour que ça marche: il suffit de créer le lien avec les fans et de leur donner une raison d’acheter.

Ce qu’il faut retenir aussi, c’est que ça vaut pour tous les musiciens, connus ou moins connus. Je me suis concentré sur Reznor, parce que c’est le sujet de mon intervention, mais des tas de petits groupes appliquent ce même modèle. En gros, Reznor ne fait qu’ouvrir la voie pour des tas d’autres et permettre que ça fonctionne. Quant aux autres, ils ne plagient pas, ils ne se contentent pas de copier les idées de Reznor. Ils partent de la recette de départ pour l’adapter à leur façon, et ça fonctionne aussi pour eux sans qu’ils aient à se soucier des licences, des DRM ou des procès. Pas de problème de copyright. Ils ne leur reste qu’à se concentrer sur l’avenir, sur la musique, et à inventer les modèles économiques qui fonctionnent de nos jours.

Voilà, j’ai expliqué dans cette intervention pourquoi Trent Reznor et NIN représentent l’avenir de l’industrie musicale. Si vous souhaitez me contacter, voici mes deux adresses e-mail.

Merci.


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#89 20-03-2009 19:51:04

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

source:site officiel

Nine inch nails  continue....

ninja-small-745899.jpg

Dispo en téléchargement multiformats, un nouveau "tour sampler" contenant des inédits de NIN, Janes addiction et streetsweeper

le communiqué:

Check out the NIN/JA tour site, now live. Here you'll find various tour info, media from each band, streaming music, a downloadable tour sampler AND new multi-tracks for you to create your own remixes. We will probably be giving some physical things as well as "opportunities" away as the tour approaches (we're making this up as we go) so check back from time to time.
See you out there!

TR

par contre aucune mention d' une quelconque licence.....


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#90 20-03-2009 23:13:53

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

deux p*tain de nouveau morceaux by NIN :d

...mais ouaip... téléchargé l'ep, pas plus de mention de licence dans le download...


dead ?

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#91 21-03-2009 12:30:44

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

exact :ok)

[mode fan]...et le plaisir de ré-entendre jane's addiction, ancienne icône rock des année 90 ... en espérant que cette tournée passe par la France !!![/mode fan]


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#92 04-05-2009 23:22:05

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

EN crise????

Via PC impact

[align=center]Musique : le numérique ne compense pas la crise du CD
Le Vieux Continent au top 50[/align]


L'IFPI (International Federation of Phonographic Industry), organisme international représentant l'industrie de la musique, a récemment publié les ventes (en valeur, et non en quantité) de la musique dans le monde entier en 2008, qu'elles soient physiques ou non.

Globalement, selon l'IFPI, le marché a atteint 18,415 milliards de dollars, en baisse de 8,3 % (et de 18,6 % rien qu'aux USA). L'impact de l'appréciation du dollar par rapport à l'euro et d'autres monnaies mondiales n'a cependant pas été précisé.

Point intéressant, l'IFPI a séparé en trois les évolutions du marché de la musique. Les ventes physiques (CD, DVD audio, DVD, MiniDisc, etc.) ont reculé de 15,4 %, dont 11,3 % en Europe et surtout 31,2 % aux États-Unis. Or ces mêmes ventes physiques ne représentent "que" 3,138 milliards de dollars aux USA, contre 5,8 milliards en Europe et 3,6 milliards de dollars en Asie.

F70423-ifpi-2008-usa-europe-asie-monde.jpg

A contrario, les ventes numériques (téléchargements sur ordinateur et mobile, sonneries incluses), affichent une forte hausse (+24,1 %), principalement en Europe (+36,1 %) et en Amérique du Sud (+46,6 %). Le pays de l'oncle Sam reste à l'heure actuelle le pays roi de la musique téléchargée, avec 1,783 milliard de dollars de chiffre d'affaires. L'Asie, principalement grâce au Japon, rattrape l'Amérique avec 1,063 milliard de dollars de chiffre d'affaires générés par le numérique. L'Europe ne devrait quant à elle dépasser la barre du milliard qu'en 2009, l'année 2008 n'affichant que 750,8 millions de dollars de ventes.

Enfin, l'IFPI chiffre les "performance rights", c'est-à-dire, principalement, les sommes payées par les radios, les chaînes de télévision et les lieux publics (discothèques, bars, restaurants, hôtels, etc.). Là encore, les chiffres européens affolent : 576,2 millions de dollars en 2008, contre à peine 54,8 millions aux États-Unis (malgré une hausse de 133,3 % !), et 108,1 millions en Asie.

Finalement, pour l'IFPI, le continent roi est bel et bien l'Europe. Avec 7,3 milliards de dollars de revenus générés grâce à la musique, contre 4,976 milliards pour les USA, 4,772 milliards pour l'Asie et seulement 518 millions pour l'Amérique Latine. Notez que le Canada ou encore l'Océanie sont inclus dans les chiffres totaux des tableaux. Ils ne sont évidemment pas oubliés.

Rédigée par Nil Sanyas le lundi 04 mai 200
pc impact


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#93 05-05-2009 18:22:01

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Et au fait, c'était pas la France, la championne du monde du piratage ???
Et les americains, ils font quoi eux avec la musique ? ils ont plus envie d'en écouter ?
Malgré les gesticulations frénétiques de la RIAA...le pays de l'oncle Sam reste à l'heure actuelle le pays roi de la musique piratée si mes calculs sont bons...


People ignore who i am (PIA) :
"…I am a poor lonesome pianiste…”
http://peopleignorewhoiam.free.fr

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#94 18-05-2009 22:13:34

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Faute d'accord avec EMI, Danger Mouse vend un CD vierge

dangermouse.png

publié le Lundi 18 Mai 2009 à 11h34
Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

Lorsque vous achetez un album dans le commerce, l'objet matériel avec son livret illustré a-t-il davantage de valeur à vos yeux que le la musique gravée sur le CD, que l'on retrouve sur BitTorrent ? En réaction à EMI qui lui interdit la sortie de son album faute d'accord sur le prix des licences, Danger Mouse a décidé de laisser l'album fuiter sur Internet et de vendre un CD vierge, richement illustré.

Tous ceux qui s'intéressent au droit d'auteur à l'ère numérique ont entendu parler au moins une fois du Grey Album du DJ Danger Mouse. En 2004, l'artiste avait voulu sortir ce mash-up entre le White Album des Beatles et le Black Album de Jay-Z. Mais EMI, qui possède les droits des Beatles, avait refusé d'autoriser la publication de l'album, même s'il a reconnu plus tard que ça ne lui aurait pourtant causé absolument aucun préjudice. C'était une question de principe. L'album est finalement sorti gratuitement sur Internet, grâce à un mouvement global de rébellion de nombreux sites Internet qui ont participé au"Grey Tuesday" et diffusé tous ensemble l'album le même jour, le mardi 24 février 2004. Mais le conflit avec EMI est resté.

Depuis, Danger Mouse continue de publier des albums avec plus ou moins de succès. Son dernier, Dark Night of The Soul, devait bientôt sortir en collaboration avec Mark Linkous, de Sparklehorse. Mais toujours faute d'autorisation de EMI, qui détient une partie des droits, l'album ne sortira pas dans le commerce. Ou en tout cas, pas dans une forme qui aurait permis à la major britannique d'obtenir une partie des droits.

EMI ayant menacé de porter plainte si l'album sortait dans le commerce, Danger Mouse a décidé de vendre un CD vierge, accompagné d'un livret de plus de 100 pages de photos de David Lynch. Les photographies, inspirées de la musique de l'album, fournissent à l'auditeur une "narration visuelle de la musique", et sortiront en édition limitée pour que les fans se les arrachent au meilleur prix. Mais une étiquette sur le boîtier précisera la chose suivante : "Pour des raisons juridiques, le CD-R fourni ne contient aucune musique. Utilisez-le comme bon vous semble".

L'internaute averti saura bien sûr retrouver la musique sur les sites de streaming ou de liens BitTorrent qui proposent déjà l'intégralité des morceaux, qu'il suffira de graver sur le CD fourni.


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#95 15-07-2009 10:30:42

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

alphonse a écrit:

Article prélevé du site http://www.ecrans.fr/Pour-l-UFC-Que-choisir-la-Culture,7090.html

arton7090-32462.jpg
Sommes perçues par la SACEM en millions d’euros - Source SACEM

L’UFC-Que Choisir a envoyé la semaine dernière aux députés un document intitulé « L’industrie de la culture et le téléchargement - Quelques chiffres ». Il s’agit d’une mise à jour de l’étude menée par l’association de consommateurs en mars, « La loi Création et Internet : une mauvaise solution à un faux problème » (pdf), qui montrait non pas une chute, mais une stabilisation de l’industrie culturelle française.

« Ces chiffres ne sont pas ceux d’un groupe à l’agonie », commente l’UFC face aux résultats du groupe Universal Music publiés dans le Rapport d’activité vivendi 2008 (pdf). L’association y relève que, si, entre 2007 et 2008, le chiffre d’affaires du groupe a chuté de 0,2% à taux de change constant (-4,5% à taux de change réel), l’UFC constate que le résultat opérationnel ajusté (EBIDA) a augmenté de 11,6 % (9,9% à taux de change réel) et le taux de marge opérationnelle de 2 points. Aussi reprenant la liste des artistes phares du catalogue de la major (ABBA, Louis Armstrong, Chuck Berry, James Brown, etc.), l’association estime que : « ces œuvres étant amorties depuis bien longtemps, elles sont très rentables lorsqu’elles sont mises en vente sous forme de CD, mais que dire lorsqu’elles sont vendues sous forme numérique. En effet, alors que le CD, pressé, stocké, transporté et distribué, à toujours un coût incompressible, le numérique non. Chaque fichier vendu est quasiment entièrement un profit. »

Chargée de collecter les droits pour les artistes et les créateurs, la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) « peut difficilement parler d’une crise » estime l’association. Elle rappelle que mis à part un léger recul en 2006 (0,4%), et malgré la baisse de la ventre de supports physiques, le volume des perceptions, et donc des revenus globaux des artistes et créateurs du secteur de la musique, « n’ont pas diminué » (voir schéma ci-dessus).

Du côté de l’industrie cinématographique, même constat. Pour l’UFC, le secteur s’inscrit en effet « dans une dynamique de croissance ». Si les ventes de DVD chutent, l’association constate que les autres modes de diffusion progressent : « la fréquentation des salles est bonne, la VOD semble être un mode de diffusion prometteur et les bouquets de chaînes proposés par ADSL, notamment celui de Canal Plus qui rémunère l’industrie, progressent ». Par ailleurs, selon l’INSEE (à partir de données du CNC) montrent, qu’entre 1980 et 2007, les dépenses des ménages en programmes audiovisuels n’ont cessés d’augmenter. « Si le modèle du DVD est jusqu’à présent adapté à cette industrie, il porte également en lui les germes de sa destruction. La multiplication des offres du type pay per view (chaine de télévision où l’on paye à l’acte) ou VOD (vidéo à la demande), la télévision sur téléphone mobile ou l’arrivée d’Orange, un acteur de taille, sur le marché des contenus, créent inévitablement des tensions qui imposent une recomposition du secteur », commente l’étude.

http://www.pcinpact.com/link.php?url=http%3A%2F%2Fstatic.pcinpact.com%2Fpdf%2F09-04-30-UFC-industrie-culture.pdf


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#96 15-07-2009 10:50:56

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Vers une taxe négociée entre la Sacem et les FAI pour une "licence musique"
Article diffusé souslicence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com

sacem-petitgirard.jpg  Depuis plus d'un an, l'ancien président de la Sacem Laurent Petitgirard avance ses pions pour promouvoir l'idée d'une taxe sur les FAI pour financer la musique enregistrée. Le projet de[b] "licence musique" dont il dévoile les contours dans une récente interview rejoint nos informations selon lesquelles plusieurs FAI seraient proches de lancer leur plateforme propriétaire de contenus, contre une augmentation sensible et systématique du prix de l'abonnement.[/b]

[align=right]petitgirard.png[/align]Ca n'est plus qu'un secret de polichinelle. Depuis de nombreux mois, nous entendons régulièrement parler de rumeurs d'accords plus ou moins secrets entre la Sacem, les maisons de disques, les sociétés de gestion collective de droits voisins et les principaux fournisseurs d'accès à Internet en France. L'idée serait d'ajouter obligatoirement à la facture de l'abonné quelques euros par mois et de mettre en échange à leur disposition une plateforme permettant de télécharger toute la musique qu'ils souhaitent. L'offre serait illimitée, mais réservée aux catalogues des maisons de disques partenaires, et les internautes n'auraient pas le droit de redistribuer ces oeuvres sur les réseaux P2P ou sur leurs blogs. Les plateformes sont quasiment prêtes, et n'attendent qu'un climat politique plus favorable à leur lancement. En clair : l'adoption définitive de la riposte graduée, censée pousser les internautes à utiliser exclusivement la plateforme propriétaire de leur FAI.

Dans une interview au magazine du Conseil Général des Haut-de-Seine où il dit avoir soutenu la loi Hadopi seulement "du bout des doigts", l'ancien président du conseil d'administration de la Sacem dévoile les contours de ce qu'il appelle une "licence musique". Fin lobbyiste, il prend soin de préciser qu'il en parle "en tant que Laurent Petitgirard, compositeur, et non plus en tant qu'ancien président de la Sacem". Mais l'idée qu'il détaille ressemble pourtant à s'y méprendre aux projets dont nous avons eu l'écho, ou aux déclarations qu'avaient faites le président du directoire de la Sacem, Bernard Miyet, dès juin 2008.

"Il ne s'agirait évidemment pas de légaliser l'échange sauvage de fichiers via le peer-to-peer, mais de fournir une licence qui donnerait accès à des sites de téléchargement correspondant aux différents fournisseurs d'accès et fournis en fichiers sains par les producteurs, où l'abonné pourrait télécharger toutes les oeuvres qu'il voudrait, puis à partir desquels on pourrait répartir les droits d'auteur à l'unité près !", explique Laurent Petitgirard. "Il faudrait que cette licence soit intégrée à l'offre internet et peu chère, parce qu'elle devrait être incluse systématiquement dans tous les abonnements".

"Avec par exemple six euros par mois partagés entre l'internaute et le fournisseur d'accès, sur dix-huit millions d'abonnés à haut débit, on arriverait à un ordre de grandeur d'un milliard trois cents millions millions d'euros par an pour la filière". Soit plus de deux fois ce qu'a rapporté en 2008 le marché de gros de la musique enregistrée en France (606 millions d'euros). Jackpot garanti.

Selon M. Petitgirard, "on aurait là quelque chose de très sain, qui respecterait les traités internationaux, qui permettrait un accès large à la culture avec une vraie rémunération de la création". Prière de ne pas rire. Car il y a beaucoup plus drôle.

Pour refuser la licence globale, Laurent Petitgirard critique la répartition par sondage qui est souvent avancée par ses partisans. "Parler de panel comme l'audimat, quand on sait la diversité des oeuvres musicales, quand on parle de millions d'euros... Il faut être sérieux !", s'étouffe l'ancien président de la Sacem. Il propose donc (c'est là qu'il faut rire) de rémunérer sur la base du nombre de téléchargements, à l'unité près. Comme au bon vieux 20ème siècle où l'on comptait le nombre d'achats d'un CD pour rémunérer l'auteur ! Comme si un album de la Star Academy acheté un soir de déprime et jamais plus écouté devait rapporter autant à son producteur et à son auteur qu'un album de Michael Jackson écouté et réécouté sans cesse depuis 20 ans. C'était jusqu'à présent le cas, par la force des choses, mais le 21ème siècle permettrait une rémunération beaucoup plus juste, assise sur le nombre d'écoutes. Tout autre mode de répartition ne serait pas plus fiable ni plus juste que la rémunération basée sur des sondages.

Ayant eu vent des mêmes rumeurs que Numerama, alerté par les mêmes interviews, la Quadrature du Net a publié récemment un communiqué demandant aux internautes de "se méfier des contrefaçons" de licence globale. Ils demandent en substance que toute idée de "licence" assise sur une taxe sur les abonnements à Internet puisse donner des droits supplémentaires aux internautes, que la rémunération soit ouverte aux auteurs d'oeuvres sous licence libre, qu'elle soit ouverte aux nouveaux médias, et qu'une gouvernance démocratique de la répartition des sommes collectées soit mise en place. Autant d'éléments que la taxe soutenue par la Sacem ne semble pas respecter.

Le débat devrait s'intensifier d'ici la fin de l'année, puisque Nicolas Sarkozy veut qu'un Grenelle du financement artistique s'ouvre dès cette année. Une idée relayée par Frédéric Mitterrand, qui a annoncé à l'Assemblée Nationale et confirmé dans un communiqué son intention de "lancer très rapidement une vaste concertation, avec tous les acteurs de la Culture mais aussi de l'Internet, pour dégager ensemble des solutions concrètes et immédiates (...) à un partage équitable de la richesse créée entre les créateurs, les entreprises de la Culture, et les acteurs de l'Internet".
Article diffusé sous licence Creative Common by-nc-nd 2.0, écrit par Guillaume Champeau pour Numerama.com


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#97 13-08-2009 21:47:25

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

Pour la commission Européenne, le P2P n’a rien à voir avec les difficultés de l’industrie des contenus

Ecrit par Fabrice Epelboin le 13 août 2009 à 18:39
source: read write web
Une nouvelle étude commandée par la Commission Européenne confirme ce que beaucoup concéderaient comme une évidence : les utilisateurs d’internet ne veulent pas payer pour les contenus. Point. Rien ne leur fera changer d’avis.
Le rapport trouve, en contradiction totale avec ce que l’industrie des contenus tente de faire croire depuis des années, que ce nouveau comportement de la part des consommateurs n’a aucun rapport avec le peer to peer et l’arrivée de systèmes permettant de télécharger toutes sortes de contenus copyrightés. En pratique, beaucoup de participants à l’étude affirment qu’ils ne paieraient pas pour du contenu en ligne, même s’il n’y avait plus aucun moyen de se procurer ce contenu gratuitement.

Cela a des implications radicales pour le futur de l’industrie des contenus, et pas seulement pour le secteur du divertissement. Si les consommateurs ne paient pas pour du contenus, comment cette industrie va-t-elle survivre ?

La réponse est simple, mais les solutions sont difficiles. Il est évident que de nouveaux modèles économiques sont indispensables pour l’industrie des contenus, mais à quoi ceux-ci devraient-ils ressembler ? Comment pourraient-ils fonctionner ? Personne ne le sait encore.

Qui paie, qui ne paie pas ?

Le rapport de la commission Européenne sur la compétitivité digitale (PDF)est publié annuellement. C’est une mine d’information qui parcours une multitude de sujet, du taux de pénétration du haut débit dans les foyers à l’usage des réseaux sociaux. L’un des chapitres du rapport, publié au début de ce mois, est consacré au secteur du divertissement en ligne.

Dans ce chapitre, le rapport révèle des chiffres intéressants, comme le fait que “moins de 5% des Européens ont payé pour des contenus en ligne ces trois derniers mois”, et que si l’on regarde du coté des plus jeunes, ce chiffre est trois fois plus faible. En d’autres termes, le fait de payer pour des contenus en ligne est d’autant plus rare que l’on est jeune. Il faut donc changer quelque chose, et vite (sachant qu’il est difficile de changer les jeunes, c’est plutôt du coté de l’industrie qu’il faut changer).

Le résultat le plus intéressant de l’étude n’est cependant pas de savoir qui paie, mais plutôt qui ne paie pas. Parmi ces derniers, les facteurs de décision comme les bas prix ne convaincraient que 30% d’entre eux de payer, alors que des éléments comme une meilleure qualité, un choix plus vaste, ou une disponibilité plus grande, n’en convaincrait que 15 à 20%. Un chiffre sort particulièrement du lot : seul 20% des internautes paieraient pour du contenu en ligne si toutes les options offrant la gratuité disparaissaient.

Le P2P n’est pas en cause selon la commission Européenne

L’impact de ces résultats n’a pas échappé aux chercheurs qui sont derrière cette étude, qui pointent du doigt le fait que de toutes évidences, le téléchargement illégal n’est pas en cause dans la déconvenue économique à laquelle fait face l’industrie des contenus.

“…le faible pourcentage des individus qui considèrent que l’absence possible d’alternative gratuite est une raison pour payer amène à se demander si l’argument mis en avant par l’industrie des contenus, qui consiste à dire que les consommateurs Européens, à long terme, souffriront d’un manque de contenus de bonne qualité disponible commercialement si la distribution de contenus illégalement téléchargé n’est pas stoppé, est biaisé”.

Ce qu’il semble se produire, au contraire, ce sont des consommateurs qui paient pour leur connexion internet et qui se gavent de contenus gratuits. Ceux-ci sont disponibles en abondance : information, vidéo en stream, logiciels, du coup, les internautes rechignent à l’idée de sortir leur portefeuille pour du contenu. C’est l’internet lui même qui est responsable de cet état de fait et qui à mené à ce mode de consommation où les modèles de monétisation d’antan ne fonctionnent plus du tout.

Quelle réponse ?

Le rapport de la commission Européenne passe également en revue les modèles économiques d’une multitude de sites de contenus, du site d’information aux sites proposant des vidéos, de la musique ou des jeux. Alors que la façon d’accéder au contenus sur ces sites varie (RSS, streaming, téléchargement…), les résultats de l’étude montrent qu’à quelques exceptions près (iTunes Store, Guitar Heroes, etc), la plupart des modèles économiques en place actuellement ne sont pas viables à long terme.

Quelles solutions pour l’avenir ? Pour l’instant, il n’y a pas de réponse. Beaucoup se penchent vers le modèle freemium, et tentent de convertir les utilisateurs les plus frénétiques en acheteurs, d’autres vers la publicité en ligne, mais les meilleures idées pour de nouveaux modèles économiques sont probablement à venir. La seule véritable question, en réalité, est de savoir si ces idées arriveront avant la disparition de l’industrie des contenus.

Dans l’année à venir, nous allons longuement explorer l’avenir de l’industrie des contenus, et du business des contenus en général, car il ne fait aucun doute que des solutions se feront jour. Encore convient-il de les mettre en valeur, de les financer, de les expérimenter, et d’éviter que les plus conservateurs parmi l’industrie des contenus ne les tuent dans l’œuf, à la manière dont Ford et Général Motors avaient tué, il y a bien longtemps, la voiture électrique.

Rendez-vous donc d’ici peu pour une série de rencontre, de barcamps et de conférences autour de la problématique des contenus en ligne.

(photo CC de Stuart Chalmers, adaptation d’un article deSarah Perez)


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#98 15-08-2009 11:29:01

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

L'album, espèce menacée (1/2) : la musique en morceaux
Par Mael Inizan | Etudiant en journalisme | 14/08/2009 | 20H20

source:http://www.rue89.com
Alors que sur le Net, la musique se vend titre par titre, les artistes font toujours des albums entiers. Pour combien de temps ?

La question secoue le monde de la musique ! Le bon vieil album serait-il en train de doucement se dissoudre dans un univers de buzz et de single ?

Au-delà de la crise de l'industrie du disque, c'est une façon de penser l'œuvre musicale qui vacille. Rue89 et les Inrocks.com s'associent pour une enquête en deux volets sur la mort du format album.

    « Un album, c'est une œuvre entière. Il y a cette idée d'ensemble cohérent que l'artiste délivre à son public. Sur les 33 tours, on ne passait pas d'une piste à l'autre comme avec un CD. Ce n'était pas une suite de morceaux, mais une œuvre avec un début, un milieu et une fin. »

C'est l'avis de Patrick Schuster. Responsable jazz et musiques du monde du label Naïve, il refuse de croire à la fin de l'album, mais il avoue qu'aujourd'hui, le format semble menacé. La dématérialisation de la musique a bouleversé les habitudes de consommation.

Et même si la mort de Michael Jackson a donné un peu de sursis au CD, lentement, une page se tourne. Exit les vinyles et les albums CD, le MP3 amorce l'air de la chanson à l'unité.

L'album : 40 minutes pour raconter une histoire

Dans les années 60, Bob Dylan avec « Blonde on Blonde » (1966) ou encore les Beatles avec leur« Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band » (1967) avaient inauguré le « concept album ». Loin d'un simple recueil de titres, les morceaux sont construits ensembles, se répondent les uns aux les autres. Pour Rubin Steiner, guitariste et DJ :

    « Quarante-deux minutes, c'est le format idéal. C'est le temps nécessaire pour raconter une histoire. Pour moi, il n'y avait aucune raison de le remettre en cause. Un morceau de quatre minutes, c'est comme un bonbon. Un album, c'est un repas, une maison de vacances
    qu'on habite pendant une semaine. »

Pourtant, à l'heure du MP3 et du téléchargement, la notion même d'album pourrait paraître
caduque. Déjà, le CD l'avait morcelé en une dizaine de pistes. Aujourd'hui, le MP3 l'attaque dans son principe même.

L'unité de l'œuvre est rompue. L'auditeur n'est plus tenu d'écouter la musique dans l'ordre définit par l'artiste. Il fait lui même sa sélection. Il peut choisir comme il l'entend les titres qui l'accompagneront dans son MP3 ou qui figureront dans ses playlists.
Le téléchargement ennemi de l'album ?

iTunes Store, Fnac ou encore Virgin : les sites de téléchargement légal l'ont bien compris. Sur les plates-formes en ligne, l'album est désossé, décomposé pour être vendu titre par titre.

En 2007, le rappeur américain Jay-Z claquait la porte de la plate-forme de téléchargement d'Apple. Il refusait alors de diviser son album « American Gangster » :

    « Les films ne sont pas vendus scène par scène, je ne vois pas pourquoi cette collection devrait être séparée en singles individuels. »

Sébastien Farran, manager de NTM, reconnaît que les démarches artistiques et commerciales sont différentes. Cependant, il ne voit pas de menace pour l'album dans le téléchargement à l'unité, mais un instrument pour regonfler les ventes d'un secteur en crise.

    « Le téléchargement sur Internet est plus de l'ordre de la découverte ou de l'envie du tube du moment. Si ça permet de toucher un public plus large, ça ne me pose pas de problème. Ça peut ensuite amener plus
    de gens à acheter l'album ou à se rendre aux concerts. »

L'heure du changement

Pourtant, le changement est déjà palpable. Il s'est ancré dans les habitudes de consommation. Selon Rubin Steiner, le principe du single a toujours existé. Il faisait office de prélude à l'album. Cependant, il tend aujourd'hui à le supplanter :

    « Aujourd'hui, on dérive vers une logique de tube à tout prix, de single, qui fait oublier les expériences plus innovantes, plus
    curieuses. »

Le rappeur Oxmo Puccino partage le même sentiment. Les auditeurs ne se donnent
plus le temps d'écouter, d'apprécier un album dans son entier :

    « Le public se désintéresse du format album et les artistes prennent la mauvaise habitude de faire un album d'une compilation de singles. »

Devant la baisse des ventes et l'écroulement de l'industrie de la musique, labels, managers et artistes répètent en cœur le même refrain : l'industrie du disque est en crise, elle vit une période de transition. Une seule affirmation, le numérique devrait prendre une place de plus en plus importante.

Mais si 90% des singles vendus le sont en ligne, la proportion est inverse pour les albums. La question est donc aujourd'hui omniprésente dans l'industrie : comment faire acheter des albums en ligne ? Ne serait-ce que pour l'important marché du cadeau, aujourd'hui quasi inexistant sur le Net.

L'avenir du format album ? L'impact du numérique sur la création ou les nouveaux mode de diffusion de la musique ? Tout reste encore flou.
Inventer d'autres formats ?

Pour Gonzales, la réponse est déjà toute trouvée : « L'industrie de l'album est morte. » Les artistes ne vivent plus de la vente de disques et l'économie du titre par titre ne suffira pas non plus à relancer le secteur :

    « Aujourd'hui, le disque n'est qu'un moyen de construire et de ventre
    sa marque, comme Madonna ou Jay-Z, pour pouvoir faire des concerts et financer des projets plus intéressants. »

Qu'importe, l'artiste s'est toujours trouvé trop à l'étroit dans un format qu'il juge arbitraire. Il vient tout juste d'entrer dans le Guinness Book. Le concert le plus long du monde : 27 heures 3 minutes et 44 secondes.

    « Ce concert fait autant de bruit que la sortie d'un album. Il montre qu'il est possible d'orienter la performance artistique sur un autre support. »

(La suite lundi)


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#99 24-08-2009 11:20:18

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

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licence CC BY NC ND

7 albums dispo en DL sous licence cc by nc nd
posibilité de soutenir le groupe en faisant des dons

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#100 10-09-2009 10:20:15

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Re : [Dossier - observatoire] la Revolution de l' industrie du disque ?

L'industrie du disque dénonce les "voleurs à la petite semaine"
LEMONDE.FR | 09.09.09 |

A quelques jours de la reprise des débats sur la loi Hadopi à l'Assemblée nationale, le 15 septembre, le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP) a annoncé, mercredi 9 septembre, lors d'une conférence de presse, une nouvelle baisse des ventes de musique au premier trimestre 2009 qui relance le débat sur le téléchargement illégal.

Selon les chiffres du syndicat, au cours du premiers trimestre 2009, le marché de gros de vente de musique a chuté de 17,4 %, par rapport à la même période l'année dernière. Une perte de quelque 50 millions d'euros que le SNEP attribue directement au piratage : "Les pratiques illicites en matière de téléchargement de contenu sont depuis six ans un phénomène de masse qui a détruit plus de 50 % (soit 700 millions d'euros) de la valeur du marché de la musique en France."

"DES VOLEURS À LA PETITE SEMAINE"

Les ventes de disques chutent de 21 %, mais le SNEP s'inquiète surtout de la très lente croissance du marché numérique, qui ne progresse que de 3 %. Christophe Lameignère, président du SNEP et PDG de Sony Musique France, explique les mauvais résultats du premier trimestre 2009 par "les altermoiments sur Hadopi, qui ont donné un regain de vivacité aux pirates".

Notre offre légale fait toujours face à la concurrence déloyale des échanges illégaux de fichiers musicaux en ligne, déplore-t-il, en s'en prenant violemment aux "donneurs de leçon" anti-Hadopi : "Ce sont des voleurs à la petite semaine planqués derrière leur ordinateur qui n'ont jamais rien fait pour la création."

"Un système de dissuasion et d'intimidation de masse qui ne changera rien aux habitudes de partage d'œuvres entre particuliers, sans but commercial", répond Jérémie Zimmermann, cofondateur et porte-parole de La Quadrature du Net, fer de lance de la lutte anti-Hadopi. Pour lui, l'industrie du disque, aveuglée par ses pertes, milite pour un système répressif parce qu'elle n'est pas capable d'adapter son offre à la demande sur Internet : "On ne peut pas vendre des fichiers de 1 et de 0, comme on vendait des CD avant le numérique."


Mael Inizan

je reply juste l' un des commentaires qui m' a fait sourire, mais aussi éclaire bien la logique dans laquelle se complait l' industrie du disque:

marabbeh :
  Il paraît aussi que l’industrie automobile est en récession à cause des voleurs à la tire.


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